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Dans le monde de la vape, la puff a rapidement séduit grâce à un format compact, des arômes variés, mais aussi des coloris particulièrement ludiques.
Un engouement indéniable, qui semble néanmoins s'observer de manière plus accrue encore auprès des jeunes, et ce, malgré l'interdiction de vente aux mineurs. Ces récents constats ont ainsi créé un débat de fond sur les dangers de cette consommation et son lien avec le tabagisme chez les mineurs et les jeunes adultes. Simple tendance ou nouvelle habitude, Vapoter.fr fait le point sur la puff et son présumé impact sur la consommation de tabac des moins de 18 ans.
Qu'est-ce qu'une puff et comment s'utilise-t-elle ?
Contrairement aux autres cigarettes électroniques, une puff est un pod jetable. Il n'est donc pas question de recharge ou de cartouche ici, puisque ce type d'appareil prévoit un nombre de bouffées limité et doit être entièrement remplacé une fois vide.
Sans bouton, sa simplicité d'utilisation fait inévitablement partie des raisons de son succès, mais aussi de la polémique qu'elle a engendré. Accessible, colorée et jetable, la puff est en effet principalement consommée par des mineurs, bien que la vente de ce type de produit leur soit interdite. Face au jeune âge des consommateurs de cette vape, le gouvernement, ainsi que certaines instances, s'inquiètent des répercussions liées à cette nouvelle habitude.
Un effet de mode qui éveille l'inquiétude au gouvernement
Véritable phénomène de mode, la puff est donc devenue la cible de nombreux détracteurs, alertant sur l'impact indubitable de cette petite vapoteuse jetable sur l'environnement, mais aussi et surtout sur le risque de dépendance chez les jeunes et d'une certaine “porte ouverte” vers la consommation de tabac.
Le Ministre de la Santé s'est d'ailleurs exprimé pour l'interdiction de la puff lors d'une interview à France Inter, le 3 mai dernier, justifiant sa prise de position par un raccourci vers le tabac. Une condamnation sans appel de la part du gouvernement, qui s'oppose pourtant aux observations de l'Académie Nationale de Médecine, constituée de médecins et de scientifiques reconnus. Cette dernière met en avant le recul des chiffres du tabac chez les jeunes depuis l'arrivée de la puff sur le marché. S'il est essentiel de sensibiliser plus sérieusement le public, l'Académie ne semble ainsi pas favorable à une interdiction totale de la puff.
Quelles sont les réels impacts de la puff sur le tabagisme chez les jeunes ?
D'après les chiffres de l'Académie Nationale, l'expérimentation de la cigarette par les collégiens a baissé de moitié entre 2010 et 2021. Quant à la consommation quotidienne de tabac, elle aurait été divisée par quatre sur la même période.
Une étude de l'Université de Brown confirme cette évolution, et la met par ailleurs en lien avec la puff. Natasha Sokol, de Brown, et Justin Feldman, de Harvard, affirment ainsi que la vape permet d'accélérer le déclin du tabagisme chez les jeunes. Si 25% des élèves américains fumaient en 2004, ils ne sont plus que 7,6% aujourd'hui. Une donnée qui serait revue à la hausse sans le succès de la vape et de la puff, puisque leurs estimations la projetterait à 15% sans ces alternatives.
Bien que le risque de dépendance ne soit pas à négliger sur la puff, et particulièrement auprès d'un public jeune, le lien négatif que certains spécialistes s'évertuent de décrire entre vape et tabac apparaît donc contradictoire avec les dernières études menées sur le sujet. Tendance passagère, qui commence d'ores et déjà à s'essouffler outre-Atlantique, la puff n'en reste pas moins un produit dont la vente devrait être davantage réglementée.