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Il est probablement l'un des artistes les plus controversés au monde. Non seulement parce que sa véritable identité reste un mystère, comme s'il s'agissait d'un justicier des temps modernes (certains évoquent Robert del Naja, du groupe triphop Massive Attack), mais aussi parce qu'il nage dans la contradiction de sa propre existence.
Banksy se revendique comme un artiste anticapitaliste qui n'a pas peur de détruire ses propres œuvres (il y a quelques années, une de ses peintures mise aux enchères a été autodétruite par un système conçu à partir d'une déchiqueteuse), mais ses expositions coûtent (assez) cher et l'artiste semble finalement très bien vivre en s'attaquant au système, mais sans jamais sortir du système.
Outre ses fresques murales saisissantes, qui apparaissent soudainement dans le monde entier, il a réalisé un documentaire intéressant (Exit through the gift shop, 2010) qui critique intelligemment le monde de l'art. Dans notre pays, nous avons pu apprécier quelques expositions qui veulent rapprocher l'artiste du grand public, comme « La rue est une toile » en 2020, qui a ouvert ses portes au Círculo de Bellas Artes à Madrid, ou une exposition supposée illégale en 2019 à l'IFEMA, également à Madrid. Si sa technique picturale est incroyablement proche de celle du graffeur parisien Blek le Rat, au point que l'on peut confondre certains de ses dessins, la grâce de Banksy réside dans le mystère qui entoure le personnage et l'apparence de son œuvre.
Les peintures de Banksy apparaissent du jour au lendemain dans différentes parties du monde sans que personne ne comprenne comment un art aussi persécuté que le graffiti peut être représenté en toute impunité.
Car, comme nous l'avons souligné précédemment, les peintures de Banksy apparaissent du jour au lendemain dans différentes parties du monde sans que personne ne comprenne comment une forme d'art aussi persécutée que le graffiti peut être représentée en toute impunité sur de grands bâtiments, sans que les autorités ne s'en émeuvent. La raison qui nous amène à penser que Robert del Naja pourrait être l'artiste derrière le pseudonyme Banksy est précisément le fait que les peintures murales sont souvent apparues dans différentes parties du monde, coïncidant avec une tournée de Massive Attack. Nous passons en revue tous les endroits du monde où le graffeur s'est rendu.
L'Angleterre, son pays d'origine
L'artiste étant originaire de Bristol, il est tout à fait logique que la majeure partie de sa production soit centrée sur les îles britanniques. Nombre d'entre elles sont aujourd'hui introuvables, mais Londres, Brighton et Bristol même ont vu naître certaines de ses œuvres les plus connues : Girl with balloon (2002) à Londres, Kissing coppers à Brighton ou son célèbre Toxic rat à Camden.
Bien sûr, l'ouverture à l'été 2015 de son propre Dismaland ne peut pas non plus être négligée. Situé dans le complexe de Weston-super-mare dans le Somerset, en Angleterre, il s'agissait d'un projet auquel il a participé avec d'autres artistes choisis par lui, et qu'il a conçu, selon ses propres termes, comme un « parc à thème inadapté aux enfants ». Une sorte de Disneyland cauchemardesque.
Illustrer le conflit israélo-palestinien
Depuis des années, l'artiste de Bristol soutient la cause palestinienne et s'est rendu à plusieurs reprises dans la région. Il a notamment atteint Gaza en empruntant les tunnels illégaux que les habitants entretiennent pour se déplacer et s'approvisionner. Il se serait rendu pour la première fois dans la région en 2005, et certaines de ses œuvres les plus célèbres sont apparues sur les murs de la région, comme le Soldat jetant des fleurs. Il a également publié une vidéo ironique sur sa chaîne YouTube, dans laquelle il présente Gaza comme une destination de vacances enviable.
France
Certaines des œuvres les plus critiques et controversées du graffeur ont vu le jour en France. Par exemple, dans le port de Douvres (qui relie le Royaume-Uni à la France), l'artiste a dessiné une scène sur le Brexit qui venait d'être déclaré. De même, dans un camp de réfugiés à Calais (dans le nord du pays), il a peint « Le fils d'un migrant », dans lequel il représente feu Steve Jobs, qui était le fils d'un migrant syrien.
Dans un camp de réfugiés à Calais, dans le nord du pays, il a peint « Le fils d'un migrant », représentant feu Steve Jobs, qui était le fils d'un migrant syrien.
Les États-Unis aussi
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En 2013, Banksy a passé un mois à New York et en a profité pour laisser son empreinte dans de nombreux quartiers de la ville, de Coney Island à l'Upper West Side. À Tribecca, il a laissé un petit rappel du 11 septembre 2001. De même, San Francisco et Los Angeles ont été des lieux fréquemment choisis par l'artiste pour critiquer les pires aspects de la vie moderne, ce qu'il a également fait à l'occasion de son séjour en Australie. En 2011, au Museum of Contemporary Art (MOCA) de Los Angeles, il a réussi à attirer plus de 200 000 personnes à une exposition de ses œuvres, à cette occasion gratuite.
L'Ukraine et le conflit avec la Russie
Ces derniers temps, Banksy observe les moments les plus cruciaux de la planète pour les représenter à sa manière. En 2020, au plus fort de la pandémie, l'artiste a réalisé cette peinture murale sur le côté d'une maison de Totterdown, dans la banlieue de Bristol.
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Plus tard, avec la guerre en Ukraine, il prend également position en faveur des Ukrainiens dans le conflit et publie en novembre une vidéo et un Instagram dans lesquels on peut voir sept nouvelles peintures murales dans différentes villes du pays.
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Dans les villes ravagées par les bombes, comme Borodianka, Banksy a décidé d'intégrer ses personnages acides et humoristiques pour montrer que la vie et la critique sociale peuvent émerger, même dans des endroits où il semble n'y avoir que des ruines.
